Les
mycètes.
Les
mycètes sont des organismes eucaryotes hétérotrophes
ayant une structure tubulaire et filamenteuse ; un de leurs embranchements est
appelé hyphe. Une
masse emmêlée d'hyphes forme un mycélium.
Les hyphes sont emprisonnées dans des parois cellulaires à base de chitine et
contiennent la plupart des organites des cellules eucaryotes.
II
existe quatre
embranchements parmi les mycètes, différenciés selon leur mécanisme de reproduction
sexuée.
Ces
quatre embranchements sont les :
-
Zygomycota
et les Chytridiomycota (appelés mycètes inférieurs)
-
et
les Ascomycota et les Basidiomycota (appelés mycètes supérieurs).
-
Un
cinquième groupe, les Deuteromycota, contient les mycètes dont on ne connaît
pas de reproduction sexuée mais chez qui on a observé une reproduction asexuée.
La
paroi des mycètes est formée de microfibrilles semi-cristallines de chitine
imbibées dans une matrice amorphe de (3-glucane. La multiplication des mycètes
se fait au niveau de leurs extrémités, suivi d'une septation chez les mycètes
supérieurs
contrairement aux mycètes inférieurs
qui restent sans septum.
La
formation des colonies est caractérisée par une multiplication centrifuge
d'un mycélium dans le milieu, aboutissant à la formation d'une colonie
circulaire ou sphérique.
La
croissance fongique peut être mesurée par les modifications de la masse
fongique en fonction du temps dans des conditions d'excès de nutriments.
À partir de cette information, le taux de croissance spécifique peut être
calculé. Après une phase de latence et dès que les extrémités des
hyphes sont activées, survient une période brève de croissance
exponentielle. suivie d'une phase stationnaire, pendant laquelle
l'extension des hyphes se fait à une vitesse constante jusqu'à ce
qu'apparaisse une carence en nutriments, caractéristique de la phase de
mortalité. |
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La
croissance des hyphes peut être mesurée au microscope en comptant le nombre
total d'extrémités en croissance et en divisant ce nombre par la longueur du
mycélium dans la colonie ; on peut ainsi calculer la longueur moyenne de
l'hyphe requise pour permettre la croissance d'une extrémité : ceci est appelé
unité de croissance des hyphes.
La
zone de croissance périphérique est la région du mycéliun derrière l'extrémité
en croissance qui assure l'extension centrifuge à un taux égal au taux de
croissance spécifique.
Les
mycètes utilisent des matières organiques comme source de carbone et d'énergie.
Ils tirent ce carbone par saprophytisme,
symbiose
ou parasitisme.
Les
mycètes utilisent la glycolyse
et le métabolisme aérobie pour dégrader les hydrates de carbone (glucides).
Certains
peuvent utiliser des fermentations
à des taux bas d'oxygène.
Quelques
mycètes sont réellement anaérobies.
Les
mycètes ne peuvent fixer l'azote gazeux
mais peuvent utiliser le nitrate,
l'ammonium
et certains acides
aminés comme sources d'azote.
La
plupart des macro/micronutriments que requièrent les mycètes sont présents en
excès dans leur environnement. Les mycètes possèdent des mécanismes spécifiques
pour absorber certains nutriments, comme le phosphore et le fer qui peuvent être
présents en faible quantité. Certains mycètes peuvent nécessiter un apport
en vitamines,
en stérols
et en facteurs de croissance.
Les
mycètes ont besoin de l'eau pour absorber
des nutriments et sont, par conséquent, restreints à des environnements
humides. Ils colonisent des milieux acides à un pH entre 4 et 6 et les
acidifient encore plus par leur activité. La plupart des mycètes sont mésophiles
(croissent entre 5 °C et 40 °C) mais certains peuvent tolérer des températures
hautes ou basses.
Des
métabolites secondaires, issus de différentes voies métaboliques, sont
produits par les mycètes lorsque leur croissance est freinée par des carences
en nutriments ou par un stress.
Tous
les mycètes présentent une période de croissance végétatif pendant laquelle
leur mycélium exploite un substrat. Cette étape est suivie par la reproduction
sexuée ou asexuée, qui diffère d'un embranchement à un autre.
La
reproduction asexuée chez les Chytridiomycètes se caractérise
par la formation de zoospores
mobiles et uniflagellées
à l'intérieur des sporanges. La reproduction sexuée donne naissance des
oospores. |
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Les
Zygomycètes se reproduisent de façon asexuée et forment des sporangiospores
non mobiles dans des sporanges.
Les
Ascomycètes se reproduisent de façon asexuée par la formation de conidiospores
à partir des extrémités des hyphes.
La
reproduction sexuée donne naissance à des ascospores.
Les
Basidiomycètes se reproduisent rarement de façon asexuée.
La
reproduction sexuée permet la formation de basidiospores
au niveau des ouïes des poissons ou des pores des corps de certains fruits.
Les
spores permettent aux mycètes de se disséminer dans le but de maintenir la
diversité génétique et de survivre dans des conditions défavorables.
Les
spores peuvent être libérées par le mycélium parent de façon active ou
passive.
Les
mécanismes passifs comprennent l'eau et le vent ; les mécanismes actifs
utilisent des principes d'explosion.
Les
spores présentes dans l'atmosphère peuvent affecter la santé de l'homme, des
animaux et des plantes. Ils peuvent être responsables d'allergies et disséminer
des maladies végétales.
Les
produits de la fermentation par les levures (C02 et alcool) sont exploités dans
la fabrication du pain et le brassage de l'alcool. Ces deux procédés
augmentent la valeur du substrat mais contribuent faiblement à sa valeur
nutritionnelle.
Les
mycètes peuvent avoir des associations spécialisées, intimes et bénéfiques
avec les plantes supérieures, les autres microbes et les animaux. Ces
associations peuvent être à l'extérieur de la cellule hôte, comme chez les
ectomycorhizes et les lichens, ou à l'intérieur de la cellule comme chez les
endomycorhizes et les mycètes endophytiques.
Les
mycètes sont les principaux agents de dégradation des déchets végétaux dans
l'environnement, en décomposant les substrats en C02, H2O et biomasse mycélienne,
et en libérant d'autres nutriments dans la biosphère.
Les
mycètes peuvent être utilisés pour contrôler la contamination par des
insectes nuisibles, des mauvaises herbes et des maladies végétales, en
exploitant leurs propriétés naturelles d'antagonisme, de compétitivité et de
pathogénicité.
Les
propriétés de dégradation des mycètes peuvent être exploitées afin de décomposer
des polluants
produits par l'homme, comme les hydrocarbones. les insecticides et les
explosives. Ils peuvent décomposer des substrats en C02 et H2O par les voies aérobies,
ou réduire leur toxicité par leur modification métabolique.
Les
mycètes produisent de façon naturelle des antibiotiques,
des acides, des enzymes et diverses autres classes de produits naturels utiles.
Ils
peuvent aussi être utilisés pour produire de grandes quantités de protéines.
Les
activités hydrolytiques des mycètes dans certaines situations provoquent des
pertes économiques importantes. Les matériels contenant de grandes quantités
de cellulose, de cuir et des hydrocarbones
peuvent être dégradés par des mycètes à condition qu'il y ait assez d'eau.
Les
mycètes sont capables de provoquer des dégâts significatifs aux cultures
avant et même après la récolte.
Les
mycètes peuvent provoquer des infections superficielles et profondes mortelles
chez l'homme et les animaux.
L'ingestion
de mycètes ou de leurs produits métaboliques secondaires de façon
accidentelle ou volontaire peut provoquer une intoxication
et, éventuellement, la mort chez l'homme et les animaux.
BTS QIABI 2003 4.4.3.
L'identification des moisissures repose essentiellement sur des critères
morphologiques macroscopiques et microscopiques : aspect macroscopique de
la culture, aspect des hyphes et de l'appareil sporifère. 4.4.3.1.
Annoter l'annexe 5. A rendre avec la
copie
4.4.3.2 Indiquer le groupe d'appartenance de chacune des moisissures présentée. Justifier. 4.4.3.3.
Définir le terme hyphe. Justifier.
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BTS QIABI 2006 1. Le tableau de l'annexe 2 présente les différents micro-organismes isolés à partir du kéfir de lait ; ce sont des bactéries et des levures. 1.2. Compléter le schéma de l'annexe 6 à rendre avec la copie. |